L'Atlantide

Ce monde meilleur

 

Avant l'infini

Jérome

Les artères de la vie sont de longs chemins,

Plein de plaisirs mais aussi de douleurs,

Comme un voyage à travers ton coeur,

Pour les choses auxquelles tu tiens.

Malgré la joie et l'amour,

Tu sais on doit partir un jour.

A droite, tout juste avant l'infini,

Avant l'infini,

La route est longue, ton coeur si fragile,

Avant l'infini,

Tu seras fatiguée d'un voyage si futile.

Use ta vie dès aujourd'hui,

Vis l'amour dont tu as rêvé,

A bientôt, tout juste avant l'infini.

Ton coeur de pierre est inutile,

On pourrait s'donner la main,

Dans l'insouciance de la fin,

Et faire ensemble un bout d'chemin.

Et courageux chaque jour,

l'étoile veillant sur notre amour.

A droite, tout juste avant l'infini,

Avant l'infini,

La route est longue, ton coeur si fragile,

Avant l'infini,

Tu seras fatiguée d'un voyage si futile.

Use ta vie dès aujourd'hui,

Vis l'amour dont tu as rêvé,

A bientôt, tout juste avant l'infini.

A bientôt, tout juste avant l'infini.

 

Sphères galactiques

Jérome

A des milliards d'années lumières,

existent des infinis joyeux,

Sur le fil de l'horizon bleu,

Survit une poussière de terre.

Mais trop au fond,

Un voyage est trop long.

Quand irons nous,

Dans ces sphères galactiques.

Monde illogique,

Terre d'accueil trop lointaine.

Il y a des millions d'années,

La mer des mondes débordait,

Et dans une infime goutte,

Un passage apparaissait.

Mais trop étroit,

Jamais on y pénétrera.

Quand passerons-nous,

Dans ces sphères temporelles.

Monde infidèle,

Terre d'accueil oubliée.

Tout de suite et sans un rêve,

Je m'endors et passe la porte,

Je suis le long fil rouge,

qui mène à la liberté.

Mais éphémère,

Je redeviens poussière.

Quand serons nous,

Dans ces sphères inconscientes,

Monde carré,

Terre d'accueil si renfermée.

Le pollen peut bien voler

quand le sol est froid,

et que l'eau est gelée,

 

Le présent est toujours là,

Si passé et si fané.

Quand vivrons-nous,

Ces sphères spirituelles,

Monde cruel,

Terre d'accueil infidèle.

 

Comme l'oiseau sur le vent

Jérome

Flotte sur l'eau comme l'oiseau sur le vent

Au dehors, les marins crient

Passe tempêtes, orages et ondées,

Sur la mer tu es le plus grand.

Plongé dans la houle, au dessus des vagues,

Tes voiles claquent dans l'air,

Dans la tourmente sans voir la terre,

tu t'endors et divague.

Flotte sur l'eau comme l'oiseau sur le vent

Au dehors, les marins crient

Passe tempêtes, orages et ondées,

Sur la mer tu es le plus grand.

Dans le calme froid des mers du nord,

tu plonges sous la glace.

Dans la furie des moeurs du port,

Tu repars sans faire face.

Flotte sur l'eau comme l'oiseau sur le vent

Au dehors, les marins crient

Passe tempêtes, orages et ondées,

Sur la mer tu es le plus grand.

Mais tout à coup la lumière naît,

elle vient du fond, elle est pour toi,

elle te chuchote des mots abstraits,

elle t'aime te protégera.

Flotte sur l'eau comme l'oiseau sur le vent

Au dehors, les marins crient

Passe tempêtes, orages et ondées,

Sur la mer tu es le plus grand.

Flotte sur l'eau comme l'oiseau sur le vent

Au dehors, les marins crient

Passe tempêtes, orages et ondées,

Sur la mer tu es le plus grand.

 

L'Atlantide

Jérome

Dans les profondes abysses

des bleus complets et obscurs

Derrière les gigantesques murs

parmi les algues, je glisse

Une lueur tout à coup point

Jaune et trouble, sans bruit,

Je nage et suis déjà loin,

Des âpres monstres de la nuit.

Des êtres viennent me chercher,

la tête en feu et les yeux bleus,

De leurs mains fortes et nouées

ils m'observent et m'arrachent les yeux.

Dans leur citadelle de lumière,

Mes hôtes volent et flottent dans l'air.

leurs monuments sont les fleurs

et l'or est leur couleur.

Ebloui sans yeux dans l'obscurité,

Je ne crois plus à l'humanité.

Ils me parlent sans paroles,

Mais leurs voies est poésie,

Et avec eux dans l'air je vole,

Parmi le temps et ma vie.

Jamais plus je ne repartirai,

L'Atlantide m'a capturé.

 

S'il pleuvait des larmes

Boris Vian & Jérome

S'il pleuvait des larmes

Lorsque meurt un amour

S'il pleuvait des larmes

Lorsque des coeurs sont lourds

Sur la terre entière

Durant quarante jours

Des larmes amères

Engloutiraient les tours

S'il pleuvait des larmes

Lorsque meurt un enfant

S'il pleuvait des larmes

Au rire des manants.

Sur la terre entière

En flots gris et glacés

Des larmes amères

Rouleraient le passé

S'il pleuvait des larmes

qu'aurions nous comme armes

S'il pleuvait des larmes

quelles seraient nos âmes

S'il pleuvait des larmes

Quand on tue les coeurs purs

S'il pleuvait des larmes

Quand on crève sous les murs

Sur la terre entière

Il y aurait le déluge

Des larmes amères

Des coupables et des juges

S'il pleuvait des larmes

Chaque fois que la mort

Brandissant ses armes

Fait sauter les décors

Sur la terre entière

Il n'y aurait plus rien

Qu'les larmes amères

Des deuils et du destin

S'il pleuvait des larmes

quelles seraient nos armes

S'il pleuvait des larmes

qu'aurions nous comme âmes

S'il pleuvait des larmes

Lorsque meurt un amour

S'il pleuvait des larmes

Lorsque des coeurs sont lourds

S'il pleuvait des larmes

quelles seraient nos armes

 

La nuit des rois

Jérome

Mourir dans le lac,

La lumière tout autour,

L'univers dans la main,

Sans peur du lendemain.

Souffrir de mort et de douleur

Dans la souffrance et la peur

Regarder tout à l'envers

pour partir en bas

Loin de l'au-delà

Fuir ces bains si froids

Pour la nuit des rois

Des logiques obscures,

D'une vie impure,

L'univers au milieu,

S'effondrer de ces lieux.

Odes aux morts et aux devins,

Qui ont déjà vu la fin,

Derrière la terre et la mer,

Vous rejoindre en bas

Où le soleil n'est pas

Fuir ces bains si froids

Pour la nuit des rois

Une tombe pleine de poussière,

Regardant l'ombre du spectre de la guerre,

Dans l'ascenseur du désespoir,

On voit au loin luire la mort en noir.

Un champ de bataille éclairé,

Des cadavres en rang sont étalés,

Victimes du fer ou de l'acide

Hommes et femmes pour génocide.

Devant le miroir de l'avenir,

la lumière est réfléchie,

Mais vide dans son temple,

De son estale le dictateur tombe.

 

Une fois tout en bas,

Je tombe et me noie.

Fuir ces bains si froids

Pour la nuit des rois.

 

Déchirure

Jérome

Pris par les vices d'un amour austère,

Que sans me voir tu me sers,

Souvent noyer par des larmes amères,

Je te vois cacher derrière.

Jamais vu et jamais pris,

Ton coeur de feu est si brûlé.

La flamme en moi s'est éteinte,

L'eau que t'y as jetée a noyé nos étreintes.

Toujours captif de ta solitude,

Notre foyer est tombé en cendres,

Je nous vois en un tas de débris.

Jamais vu et jamais pris,

Ton coeur de feu est si brûlé.

La flamme en moi s'est éteinte,

L'eau que t'y as jetée a noyé nos étreintes.

Il va falloir me déchirer,

Comme ce pacte de papier,

Mais toi t'es dur comme l'acier.

Jamais vu et jamais pris,

Ton coeur de feu est si brûlé.

La flamme en moi s'est éteinte,

L'eau que t'y as jetée a noyé nos étreintes.

Sans femme et sans enfants,

Tu me plonges dans mon bain de sang.

Jamais vu et jamais pris,

Ton coeur de feu est si brûlé.

 

La terre promise

Jérome

Au loin les montagnes noires

Allument un feu safranique

Qui se reflète dans les lacs obscurs

de la froide vallée de Lochnagar.

Je me lève et marche vers

cette terre lointaine,

qui par le temps

toujours en mouvement

me fait tournoyer.

Longtemps, la neige tombe

Et les braises s'éteignent .

Au village, les gens enfermés

Dans leur brasier, ne se doutent pas de moi.

Et l'espace d'une année,

leur vie s'accélère.

Les saisons se succèdent et les gens sont froids

Le soleil apparaît pour disparaître.

La lumière éclatante remplit mes entrailles d'espoir,

et la ville s'approche , mois je ralentis.

Dans la cité froide

Les cocons ne s'éclosent jamais.

Et le sang coule dans les rues

Et les poubelles dans le ciel.

Dans la ville, les rues jaunies par le sel,

Les maisons imprimées par les signes.

Les gens terrassées par leur travail

ne regardent que la terre

Ils attendent un je ne sais quoi

qui les récompensera.

Dans les usines, les hommes en bleus

Ne savent plus qui ils sont.

Ils serrent, cassent et fusionnent

Et le soir vont se péter la gueule.

 

 

 

La platitude et les vallons du terrain,

Les puzzles de céréales, la rapidité du train

Au loin je distingue toujours la même chose

Et demain j'arriverai,

j'arriverai au port.

Demain je continuerais vers cette terre...

Au loin les montagnes noires enflammées par le brasier

L'air frais et humide de ces grandes étendues,

Me rappelle les loin souvenirs

les souvenirs vikings,

 

Par la terre, les montagnes et les mers,

Au soleil froid et au sol chaud,

La verdure plate et ruisselante

Bientôt je reprends le bateau,

De cette mer noir et fière que

Les marins sans espoir affrontent

L'immense étendue en dehors

N'apaise pas ma solitude étroite.

Et déjà au loin elle apparaît,

Jaune saharien divin

Espace de paix.

Le culte m'envahit

les sacrifices aussi.

La terre promise est là

Dans ma tête

Et je n'en repartirais jamais, jamais ...